lundi 20 septembre 2010

La danse macabre.

La danse macabre représente, dans la littérature, la peinture ou la sculpture du XIVème au XVIème siècle, l'entraînement inexorable de tous les humains, quelle que soit leur position sociale, dans un cortège solidaire vers un destin commun. Les personnages qui composent la danse macabre sont, dans l'ordre : l'acteur, la pape, l'empereur, le cardinal, le roi, le patriarche, le connétable, l'archevêque, le chevalier, l'évêque, l'écuyer, l'abbé, le bailli, l'astrologue, le bourgeois, le chartreux, le sergent, tous entrelacés de squelettes. Puis, viennent quatre personnages qui ne sont pas séparés par des morts : le médecin, la femme, l'usurier et le pauvre.

De nombreuses églises ou cimetières furent ornés de grandes fresques représentant cette alternance de squelettes et de personnages vivants. Cette forme d'expression fut le résultat d'une prise de conscience et d'une réflexion sur la vie et la mort, dans une période où celle-ci était devenue plus présente et plus traumatisante, notamment suite à la grande peste de 1348, et aux différents conflits de la Guerre de Cent Ans.

La danse macabre souligne la vanité des distinctions sociales, dont se moquait le destin, fauchant le pape comme le pauvre prêtre, l'empereur comme le lansquenet.


La plus célèbre des danses macabres fut peinte sous les arcades du cimetière des Saints-Innocents à Paris. Des reproductions circulèrent dans toute l'Europe. Rares sont aujourd'hui les danses macabres complètes que l'on peut encore admirer. Parmi les plus remarquables, on mentionnera celle de l'église Kermaria-An-Iskuit à Plouha (Côtes-d'Armor) mais aussi celle de l'Abbaye bénédictine St Robert de la Chaise-Dieu, celle de église paroissiale Saint-Germain de la Ferté-Loupière (Yonne), celle de église paroissiale de Kernascléden et celle de église Sainte-Apolline de Brianny (Côte d'Or).

(Auteur : Eisbär)

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